dimanche 9 novembre 2014


Le séjour en Croatie fut doux. Lent et doux. Même si je me suis fait engueuler par un mec en maillot de bain.

Sale mec en maillot de bain.
De belles villes côtières au ralenti, parsemées de touristes autrichiens, de splendides fronts de mer et des marchands de glace partout. Une, surtout, devant laquelle nous avons hésité le dernier jour. Plantées devant le camion du meilleur artisan du coin, nous nous demandions avec entrain si nous avions de quoi nous payer une ou deux boules chacune, sujet de la plus haute importance, parce que si on prend deux boules on aura peut-être pas assez pour l'autoroute demain, mais en même temps je crois qu'on peux payer en euros donc ça passe, mais peut-être qu'il faudrait en garder pour quelques litres d'essence. "OH ! MY ! GOD !" L'assaut Janice venait de la vendeuse, elle semblait en transe avec ses cheveux noirs de jais et son tablier rose. "What a beautiful language !"... Haha. Le contraste entre le contenu de notre conversation et le fait qu'elle en trouve la forme si belle m'a rendue coite, puis j’ai pris une boule.

L'usage hésite au sujet du genre de "jaja".
Mais il est sûr qu'il n'existe pas de pluriel.
En général, d'ailleurs, nous ne nous sommes pas trop mal débrouillées, culinairement parlant. En sus du gâteau au jaja, inoubliable, nous avons déjeuné une fois les pieds dans l'eau, un autre où, au culot, dans un hôtel quatre étoiles. Oui Madame. La serveuse avait la main dans le dos, et tout ! Une heure de nos vies nous étions des reines, dégustant le poisson grillé sur son riz safrané, face à la mer. On n’a toujours pas compris pourquoi les plats y étaient à douze euros.

De petits villages abrupts et sinueux, encore! Dans un silence émouvant, des chats partout. Parfois une musique s’échappe d’une fenêtre entr’ouverte, des rues étroites et pavées, des fleurs dans les coins, des églises au détour. Et une glace.
All stars ****

Une ville morte, aussi, certainement très touristique l’été, tout était fermé fin octobre. Mélancolique fantôme, ambiance pesante.

Jolie Croatie en période off. Une sérénité différente mais bienfaisante.

Mais puisque nous n’avons au aucun problème dehors, il m’a fallu un problème de dent. La quête d’un dentiste slovène s’est soldée par des raccrochages de nez sans autre forme de procès. Je le concède : ma maîtrise des langues étrangères y est peut-être pour quelque chose, mais quand même, c’est pas urbain. Nous sommes parties pour Ljubljana, capitale de la Slovénie, avec moi râlant de ma dent. La ville me l’a faite oublier.

Centre ville Ljubljanais

Ljubljana ! Sophie et moi avons toutes deux été conquises. D’abord parce que, garées à une vingtaine de minutes du centre, nous y avons accédé par une forêt, une vraie forêt presque en centre ville ! et la ville… traversée par une mignon cours d’eau, des rues pavées bordées de cafés, de restos, de magasins sans bling bling, et puis une glace. La meilleure de toute la vie du monde entier jusqu’au ciel. Au tiramisu. On est aussi montées au château qui surplombe la ville et surprises, construit sur la roche apparente à l’intérieur, de la verdure courant sur les murs, et une vue sur la ville !... un bijou. La journée fut très belle.


Le lendemain, Sophie prit l’avion pour rejoindre Paris me laissant seule aux griffes des slovènes affamés… suspense...

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